Mon Top 30 de l'année !
30) Explosions in The Sky – The Rescue
Nouvel effort du label Constellation (pas de jeux de mots). Explosions in the Sky délivre une musique comme un rayon de soleil traversant la couche nuageuse dans une vidéo arty passée en accéléré dans une expo d’art contemporain chiante.
La cuvée 2005 de la berlinette Ellen Allien. Tout ceci fourmille de bonnes idées, mais est un peu décousu à l’arrivée. Un disque pour faire danser en réfléchissant toutes les 16 mesures.
Réellement décevant par rapport à tout les remix et boots qui circulent depuis près de 1 ans. Néanmoins 2 titres produit par Richard X (dont on reparlera dans ce classement) sauvent l’affaire.
L’un des producteurs les plus respectés du milieu Hip Hop Indie autoproclamé novateur rencontre un ensemble de Jazz pour un disque forcément prenant de haut niveau.
Depuis que TTC a gagné en populatité, il est devenu limite lassant de répéter en boucle que l’on connaissait depuis des siècles et qu’il serait temps que le monde reconnaisse son don de génial découvreur de talent basée sur une oreille infaillible.
25) Mogwai – Government Commissions(Bbc Sessions 96-03)
Enfin un Best of Live de Mogwai ! Cela commençait à devenir énervant de devoir changer d’albums tout les deux plages pour s’écouter les meilleurs titres. En plus les lancements des morceaux sont assurés par le très honorable John Peel. Quelle classe…
Les Islandais de Sigur Ros savent endormir leur auditoire avec leur berceuse glacée et leurs miaulements de chaton égaré. Sauront-ils maintenant le faire rugir ? En tout cas, ils sont sur la bonne voie.
23) Deus – Pocket revolution
On avait oublié à quel point, il était dur de faire une chronique sur un album de Deus, à force de se cantonner à s’écrier “ les talentueux pionniers de la scène rock Belge ” sans y réfléchir plus que ça. Difficile de se faire un avis tant les titres sont prolixes, en tout cas il y a ici un réel talent chez ces Belges, pionners de la scène rock de leur contrée (en fait j’aime bien ce disque).
Les Vive la Fête ont bizarrement su se trouver un son bien eux, malgré leur concept pot pourri d’influences des années quatre-vingts. Cela tient sans doute au charme indéniable de Els Pynoo et à un album plus travaillé. Que les filles sont jolis sous la pluie, à minuit.
21) The Silver Mt Zion – Horses in the Sky
Encore une sortie du label Constellation, les chœurs sont risibles, le chanteur chante faux, une des chansons ressemble à une reprise éhontée de l’hymne Canadien, le Cd coûte cher (import). Et pourtant quel bel objet, pochette magnifique comme d’habitude chez Constellation, et surtout un album d'une rare puissance chaque plage sur la longueur vous ammène à une sorte de transe sans même l’usage de substances nocives à la santé. Oh Canada !
20) Puppetmastaz – Creatur Shock Radio
Après Spinal Tap, The Darkness, Vive la Fête, encore un projet parodique qui vis par lui-même. Cette fois il s’agit de marionnette allemande qui font du Hip Hop à l’américaine, avec tout plein de MC qu’on dirait sorti du Bêbêteshow. Kermitt la grenouille en rappeur sur vitaminé, le cochon en Roi du dancehall, etc… à ne pas louper en live.
Énième album de Sonic Youth, plus pop grâce à l’apport de Jim O’Rourke, toujours aussi classieux avec son lot de guitares désaccordées, de Kim Gordon en roue libre, toutes ses choses arty tellement cool… Combien de temps encore avant un Sonic Stones ?
18) Animals Collective – Feels
Parfois le buzz autour d’un album est tellement consensuel qu’il devient vital de le détester perfidement sans même l’écouter. C’est la cas de ce disque, achétez le, téléchargez le, volez le, et écoutez le dans un an quand tout ceci sera passé.
Enfin un disque dont tu peux parler avec ta mère. Malgré sa promotion ravageuse dont vous n’êtes sans doute pas sortis indemne si vous écoutez France Inter. Il y a pas mal de bonnes idées et un talent indéniable sur ce disque. Une chanson est particulièrement mieux construite que les autres, se pourrait-il que “ Pâle Septembre ” si efficace avec les cœurs fragiles, annonce la teneur d’un prochain opus de la demoiselle à la voix d’ange.
16) Katerine – Robots après tout
J’étais réellement bourré de suspicions à la première écoute de ce disque dont j’étais persuadé qu’il partirait dans la corbeille passé le premier titre. Et bien pour une fois, je me trompé. Katerine a produit avec “ Robots après tout ” une véritable remise en question du statut d’artiste France Inter, groovy, inventif, bon sur la durée, ironique. Comme une blague mais en plus dansante.
15) Sebastien Schuller – Happiness
Schuller cultive l’art de la ritournelle et de la mélancolie sous arrangement. Et tout ça en sortant de nulle part, à grands coups de home-studio et de débrouillardise. Heureuse surprise, à écouter les jours de pluie.
14) Sleater kinney – The Woods
Trois donzelles New Yorkaises à l’apogée de leur discographie sortent l’album qui bottent les culs en séries. Un rock nerveux, un chant braillard contrôlé, un son rugueux, voilà de quoi nous faire oublier Hole. Peut être le meilleur album de l’année en fin de compte.
13) Lil Jon & The East Side Boyz – Crunk juice
Crunk Juice devrait être vendu avec un fusils à pompe en bonus. Lil Jon et ses potes ont sorti l’album de Hip Hop Hooligan idéal pour se faire violence sur les dancefloors de la planète. La bande son idéale pour vos prochaines émeutes (sentimentales ?). Yeah niggaz !
Un Beck moyen, reste un bon Beck. Beck reste un génie, mais ne surprend plus.
11) Ez3kiel – Versus Tour
Autres Best Of live de l’année, Ez3kiel fait parti de ces groupes qui tournent en France qu’il ne faut pas louper, tant leur son gagne à être écouté sur un système son à faire pleurer vos voisins. Leur Show est réglé comme du papier à musique (à voir sur le DVD accompagnant le Cd) et la présence d’un DAUU un quintet accoustique classique apporte une profondeur rare pour un groupe de Dub.
10) Rachel Stevens – Come And Get It
Richard X produit une starlette FHM édition UK sur le déclin. Entre sucreries pour Dancefloor, Electro et samplage effrénés des sonorités les plus kitch des eighties (le clap à outrance, la descente de Tom interminable), Richard X fait une démonstration éloquente de l’ironie et de la liberté que son talent de producteur autodidacte (le monsieur vient de la scène Bootlegs Uk) lui permet d’imposer. Rachels en a vendu 10 000 et s’est fait jetée par sa maison de disque. Probablement un de ces futurs secret de la Pop que l’on redécouvrira dans vingt ans.
9) Gravenhurst – Flashlight Seasons
Un disque peut être pas tout à fait sortit en 2005, mais il m’aura bercé cette année. Il est si doux de pleurnicher sur ces peines de cœurs (d’une chatte française) en écoutant ces perles de folk lo-hifi comparable à une version masculine de You are free de Cat Power.
L’album n’est peut être aussi parfait que les maxi l’annoncés depuis 3 ans, mais l’ensemble reste une véritable invitation à la transe dansé, il faut avoir marché en utilisant cette musique comme métronome le jour et dansé dessus la nuit pour comprendre la puissance de ces rythmiques lourdes, qu’on imagine conçues par une assemblée de mages bavarois à une fête de la bière.
7) Depeche Mode – Playing The Angel // ex æquo// Nine Inch Nails – With Teeth
L’on attendait trop de Nin, et l’on n’espérait rien de DM. Voilà deux sorties qui se complètent admirablement, chacune pallie ses difficultés de compositions à grands coups de productions pharaonique qui font leurs petits effets. Gore grossit, Reznor se coupe les cheveux.
Autre album annoncé par une série de maxi légendaire. Modeselektor attaque par là où on ne les attendaient pas (ah ces allemands !) : une diversité réjouissante. Outre les basses à faire danser un bananier, le featuring de luxe avec les frenchies de TTC, la parution sur Bpitch, on est surpris au fil de ces 13 plages à passer d’un titre lourdement influencé par Boards of Canada à un hymne techno primaire réjouissant. A écoutez très fort.
Vendu à plusieurs millions d’exemplaires donc pas la peine de le présenter. La production Danger Mouse est à pleurer, d’ailleurs lui-même en pleure encore de joie car elle lui a permis d’éviter la ruine définitive à force de procès pour droit d’auteur intenté par EMI (tout est bien qui finit bien).
4) Gang Gang Dance – God’s Money
Extraordinairement ressemblant à Animal Collective quand on y pense. Ce groupe New Yorkais reste complètement inconnu, pourtant il y a du génie dans cet album foutraque et désordonné. Encore une perle laissée aux archéologues musicaux des prochaines générations, sans doute se demanderons-t-ils comment nous avons put ignorer ce disque.
Morrissey a rarement aussi bien chanté. Ces Smiths Canadiennes ont su à merveilles capter la mélancolie vocale de Morrissey et l’énergie de Johnny Marr aux guitares. Un petit bijoux de pop qui aurait mérité d’être mancunien.
2) M83 - Before The Dawn Heals Us
Peut-être la dernière sortie de Gooom. Parfois un poil trop grandiloquent, M83 marrie Electro et Shoegazing. Reveil le teenager torturé qui est en toi !
Tout simplement fluo. Après 600 écoutes je ne m’en lasse toujours pas. 50 min et 38 secondes pour mettre le dancefloor à genoux.